Le Prophète

Theatre Online

« Al-Mustafa, l’élu, l’aimé, aube de sa propre vie, avait attendu douze années dans la ville d’Orphalèse le retour du navire qui devait le ramener à son île natale. » Ainsi s’ouvre la lecture du Prophète, et la mise en scène de Francesco Agnello. Sur un lit de sable médite un homme dans un décor qui évoque la Méditerranée. Cet homme, le prophète, est le comédien Lorenzo Bassotto, jeune homme vêtu d’une tunique bleue dont l’accent italien sied à merveille à celui qui vient d’ailleurs. Un percussionniste, Francesco Agnello, souligne et ourle le texte de ses marteaux, tandis que des enceintes tombe la voix de Michael Lonsdale, prêtant son timbre au narrateur. Commencent alors les accords d’une ode à la liberté qui tout entière occupe les pensées du Prophète. Pour souligner la difficulté consubstantielle à cette quête de la libération, Gibran disait que les fils de la liberté sont au nombre de trois : « l’un est mort crucifié, un autre est mort fou et le troisième n’est pas encore né. ». Cyril Carret

 Théâtrothéque  • 15/11/2002

Un spectacle plein de spiritualité
Pour donner toute sa dimension aux paroles du prophète, il fallait un lieu rempli d'histoire et de spiritualité. Ce lieu, les comédiens l'ont trouvé au sein de la Chapelle de l'Oratoire. Une superbe décoration faite uniquement d'éléments naturels : sable, bois délavés, eau, feu... Une mise en scène extrêmement travaillée, remplie de métaphores ingénieuses pour illustrer le fond du message, si riche qu'une seule lecture ne suffirait pas à en saisir toute la portée. Lorenzo Bassotto qui joue le Prophète nous captive et nous surprend du début à la fin. On sent réellement qu'il comprend ce qu'il dit, qu'il le ressent, et c'est pourquoi son message passe aussi bien. Non content d'avoir un lieu, une décoration et une mise en scène merveilleuse, la musique colle au texte, illustre virtuosement bien. Les percussions de Francesco Agnello résonnent dans la chapelle comme les paroles du prophète de Khalil Gibran résonnent dans notre âme. Y rester insensible relève de l'impossible ou bien de l'immaturité. Un spectacle plein de spiritualité à ne manquer sous aucun prétexte. Samuel Gullemin


Théâtrothéque  15/11/2002

Le texte magnifique de Khalil Gibran ne peut que nous éclairer par son bon sens et sa pertinence. Cette vérité, issue de thèmes majeurs tels que l'amour, l'amitié, la joie et la tristesse, la mort, la religion, les enfants, la connaissance de soi... font inévitablement raisonner en nous de l'émotion et de la sensibilité. Nous sommes touchés par les mots qui sont amplifiés par la magistrale mise en scène de Francesco Agnello.
Les mots s'accordent harmonieusement avec les sons de percussion qui leur font écho et augmentent ainsi notre raisonnance émotionnelle. À cela, s'ajoute le jeu de l'acteur oh combien lui aussi original et réussi : jeu de miroir, eau, sable, lumière, écho. Autant d'éléments naturels qui sont utilisés avec fantaisie et de façon artistique et subtile. Il ne faut pas oublier l'acteur Lorenzo Bassotto qui a su par son interprétation vivante donner toute la puissance et la magie de ce spectacle.
Le lieu mystique de la chapelle de l'Oratoire, où se déroule cette pièce, contribue, lui-aussi, à ce grand moment de bonheur. Un spectacle assurément à ne pas manquer. Hélène Chevrier 

Études • 2001

Un merveilleux petit spectacle, qui se donne, parallèlement, dans la belle crypte voûtée de Saint-Sulpice, apporte, à mon sens, une conclusion illuminante à ces deux soirées. Interrogé sur l’amour, le prophète répondit : « Si vous aimez et devez avoir des désirs, qu’ils soient ceux-ci : Se fondre et être un ruisseau dans la nuit./Connaître la douleur de trop de tendresse./Etre blessé par sa propre intelligence de l’amour ;/Et saigner volontiers et joyeusement […] Oui, vous serez ensemble jusque dans la silencieuse mémoire de Dieu./Mais qu’il y ait des espaces dans votre communion,/Et que les vents du ciel dansent entre vous. »
L’amour serait donc encore à inventer ? 
Jean Mambrino 

Passion Theatre  • 2001

Loin des agitations mondaines nous est livrée la parole du Prophète. Le Prophète va partir pour un nouveau voyage. Interrogé par une femme, il s'adresse au peuple d'Orphalès. Loin du théâtre engagé, le discours-poème m'engage sur le terrain sablonneux des vérités universelles. Ainsi la pièce aborde différents motifs universels sous forme de questions et de réponses : l'amour, l'amitié, les enfants, la connaissance, la mort... Les réponses délivrées par le Prophète manient métaphores, paradoxes et paraboles. Tout se rejoint : la voix du prophète, la caisse de résonnance de la chapelle et les instruments de musique. Et je me sens envahie par la musicalité du texte même. Autre relai du texte : les objets placés sur la scène prennent progressivement sens et le prophète semble avec eux parler un autre langage. Je ressens cette pièce comme un appel, une invitation. A la méditation. A la parole essentielle ou au silence apaisé. J'ai apprécié la communion avec Prophète symbolisée au centre du spectacle par une orange partagée. Le Prophète et le musicien font chanter une oeuvre célèbre, parfois aride, mais extraordinairement poétique. Noemie Auzas 

La Provence
Une heure quinze de pur bonheur. Il émane du Prophète une sagesse lumineuse, sans lourdeur, à la portée de tous.

Jeunes à Paris
Le succès mondial de ce texte, paru en 1923, n'est pas déenti par cette mise en scène qui nous entraîne dans une rêverie poétique d'Orient.

Le Point
Les paroles de Gibran sont soutenues par des donorités cristallines ou rythmées. Rafraîchissant.

La Croix
Pour sa mise en scène du best-seller mondial, Francesco Agnello a choisi une sobriété inspirée et délicate, au service de l'intériorité de ce texte. A voir absolument.

Pélerin Magazine
Un spectacle qui donne envie de se (re)plonger dans le ivre d'une grande sagesse. Spectacle à ne manquer sous aucun pretexte.

Midi Libre
Francesco Agnello nous donne à voir, entendre, écouter. La sobriété de la scénographie et de la mise en scène s'accorde harmonieusemet à la sobriété du texte.

Théâtrothèque
Grand moment de bonheur. Un spectacle assurément à ne pas manquer.

Le Figaro Magazine
Moments de grande beauté.

Gala
Mise en scène dépouillée mais suggestive. A découvrir.


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